Drink or Die | Mikaru

Que la nuit précédente avait été épuisante... Enfin, elle aurait pu se dérouler normalement si on avait pas essayer de l'arnaquer pendant la transaction. Mais bon c'était ainsi quand les petits groupes s'attaquent à ceux qui ont déjà un nom dans le milieu pour gagner en prestige. Le brun avait su gérer ça même si cela avait fini en bagarre générale.

Enfin, ce soir, Aoi avait décidé de mettre le nez dehors, pensant à beaucoup de chose devant son verre d'alcool. Il y avait beaucoup de chose compliqué en ce moment... Ses doigts jouaient distraitement avec sa bague, ou plutôt celle d'Uruha que ce dernier avait volontairement abandonné dans sa poche. Est-ce que ça avait une signification ou ne voulait-il juste pas la reprendre réellement? Un problème de plus à régler... Il leva le regard. L'homme à côté de lui n'avait pas la tête de l'homme honnête, comme à peu près tous les gens présents. Sauf peut-être le barman.

Ces temps ci, le vampire avait l'esprit bien ailleurs. Ce petit humain avait un étrange pouvoir sur lui. Mikaru ne saurait comment l'expliquer, mais en ce moment, il avait besoin d'être seul et de réfléchir à ce qui pouvait bien le tracasser. Aussi, il ne préféra pas se rendre à son travail, bien incapable de se concentrer sur ce qu'il a à faire ou même sur ses comptes. Non, il avait préféré se rendre dans l'un de ses repaires favoris. Un bar, dans la ville. Il connaissait bien le barman pour le voir de temps en temps chez lui. Du coup, ce dernier savait qu'il était un vampire et quand il passait, il avait toujours un petit verre de sang frais pour lui.

Enfin bref, il était là pour boire un verre et se détendre seul. Ses pensées lui tiendraient compagnie jusqu'à ce qu'il voit un homme brun venir s'asseoir à côté de lui. Mikaru prit le temps de l'observer sans vraiment se faire remarquer. Cet homme aussi avait l'air tourmenté par quelque chose, cependant, ce n'était pas ses affaires non plus, aussi, se contenta-t-il de discuter parfois avec le barman.

Aoi eut un léger soupir, essayant de penser à autre chose en vidant un peu plus son verre. Le boulot était déjà assez prise de tête, alors pourquoi sa vie personnelle devait l'être aussi en ce moment? Tout ça n'était sans doute que passager, tout rentrerait dans l'ordre très bientôt. Peut-être...

A côté de lui, l'homme discutait par moment avec le barman mais la conversation n'intéressait pas le yakuza. Il ne l'écoutait même pas d'ailleurs, seuls des bribes passaient par une oreille pour ressortir par l'autre tout de suite après. Mais ce fut son portable, vibrant et sonnant dans sa poche, qui le sortit de ses pensées.

Oui?...Hum...Tu sais que tu bosses vraiment trop?...Hum...Non... Oui c'est normal je suis dans un bar...Quoi?... Oui ben il y a des gens qui discutent autour de moi. Je suis tout seul... Mais non, je suis pas avec Uruha, je suis tout seul et d'ailleurs, si j'étais avec Uruha, je n'aurais peut-être pas décrocher~ Eh! Tu veux pas venir me rejoindre?... Riu?

Ca avait raccroché. Le brun se rendit compte qu'il avait peut-être un peu vexé son second alors que lui avait dit ça naturellement et avec franchise. Mais il avait presque oublié qu'il y avait comme une petit rivalité.

Mikaru avait besoin de se changer les idées et rien de tel que de discuter de tout et de rien avec un ami. Il était même l'un des rares humains à connaitre l'existence des vampires. Une chance pour lui, comme ça, il pouvait parler un peu plus librement bien qu'il faisait tout de même attention à ce qu'il disait.

Bref. Ce qui le fit sortir de ses pensées, c'était la sonnerie du téléphone du mec d'à côté. Pas qu'il était voyeur et qu'il aimait écouter la conversation des autres, mais... Le prénom d'un de ses employés fut prononcé et bizarrement, il devenait bien plus attentif que le reste. Que venait faire Uruha dans la conversation de ce type ? Etait-ce un de ses clients, ou l'imbécile qui s'était mis à lui faire du chantage il n'y a pas si longtemps que ça ?
Mikaru n'avait qu'un seul moyen de le vérifier, c'était de lui poser la question après tout ! Aussi, il commanda un autre verre et changea de tabouret pour se rapprocher de l'homme brun. Et il demanda cash.

- Vous connaissez Uruha ?

Une voix et une question sortirent Aoi de ses pensées et l'obligèrent à tourner la tête. L'homme avait changé de siège pour se rapprocher de lui et puis poser cette question. Comme ça. Lui aussi connaissait Uruha? Etait-ce un membre du club aussi? Ou peut-être le patron? Aoi trouvait qu'il avait plus la tête de l'homme qui donne des ordres plutôt que celui qui les reçoit.

Possible, si on parle bien du même Uruha.

Il n'y avait sans doute pas qu'un seul homme dans le pays qui portait ce nom. Mais sans doute personne ne le portait aussi bien que le beau vampire blond.

Si vous parlez d'un jeune homme assez grand, blond au visage fin et, avouons le, plutôt très bien gâté par la nature, alors oui je le connais.

Sa conversation téléphonique lui avait mis la puce à l'oreille, alors forcément oui, il fallait bien avouer qu'il avait envie d'en savoir un peu plus. De plus, le bijou qu'il avait dans la main confirmait bien oui qu'il s'agisse de celui qu'il était en train de lui décrire.
Néanmoins, Mikaru resterait bien méfiant avec cet homme. Le vampire se souvenait de la conversation qu'il avait eu avec son employé à propos d'un homme qui le harcelait.

- Oui, on parle bien du même.

Mikaru esquissa un petit sourire, tout en gardant à l'oeil la bague qui tournait entre ses doigts. Puis, il lança l'air de rien...

- Uruha m'avait dit que ses bijoux lui avait été volé. Cette bague étant à lui, j'espère que le voleur ne s'est pas permis de les vendre. Ce serait bien mal venu...

Surtout connaissant leur nature...

(Pardon j'avais des partiels cette semaine )

Ainsi ils parlait bien du même Uruha, surtout après ce que lui dit l'homme en face de lui. Ah oui, le vampire blond lui avait vaguement parlé d'un homme à qui il avait raconté qu'Aoi lui avait volé ses bijoux. Bijoux que le yakuza avait rendu S'il se souvenait bien il lui avait dit en avoir parlé à son patron. C'était peut-être bien cet homme alors... Il devait être prudent et il eut un air étonné.

Cette chevalière? Je l'ai acheté. Mais puisqu'elle est à Uruha, rendez-la lui je vous prie.

Arrêtant de jouer avec, Aoi la posa et la fit glisser jusque devant l'autre homme. Il allait réussir à la rendre à Uruha finalement c'était le dernier bijou qu'il avait. Ou plutôt, c'était le seul que le vampire lui avait laissé.